Salons professionnels : prospecter… ou faire du tourisme ?
- Salon Professionnel : pour prospecter… ou pour faire du tourisme ?
- Trois conseils pour optimiser sa présence sur un salon
- Se préparer en conditions réelles
- Se mobiliser
- Apprendre à trier
- Conclusion
- La prise multiple
Les doigts dans la prise
Une petite secousse pour nous réveiller

La semaine dernière, je suis allé visiter un salon. Et j’ai une nouvelle fois pu assister à ce spectacle surréaliste qui est joué très régulièrement sur les stands.
Je dirais que la proportion est d’un sur trois…
Vous l’avez deviné, ce spectacle a pour titre : « Je suis là, mais je m’en fous ! »
Je n’arrive pas à comprendre que des commerciaux fassent les salons « à moitié ». Je n’arrive pas non plus à comprendre que le management de ces commerciaux ne fasse pas le nécessaire pour appeler à la mobilisation générale, de la première minute à la dernière.
Un salon professionnel, c’est une occasion incroyable, pendant quelques jours, d’initier de nouveaux contacts avec des prospects. Ce sont des hordes de prospects potentiels qui passent devant les stands, des milliers d’euros de commandes potentielles qui circulent dans les allées. Pas besoin de passer les barrages secrétaires pour les atteindre. Pas besoin de valider leur disponibilité. Pas besoin de prospecter à l’aveugle : ils sont là, à portée d’un premier regard. Fantastique, non ?
Fantastique pour certains, mais pas assez pour d’autres qui discutent entre eux, tournent le dos à l’allée, sont plongés dans leur téléphone ou restent, leur séant bien posé sur une chaise, en attendant qu’un visiteur suffisamment motivé vienne les voir.
La proportion de ces « enfants gâtés du commerce » était telle qu’elle m’a inspiré les trois conseils suivants. Des conseils destinés aux managers qui veulent « sensibiliser » leur équipe sur le sujet et/ou aux commerciaux qui veulent préparer leur prochain salon sérieusement.
Le bon branchement
Quelques repères pour ne plus disjoncter
Trois conseils pour réussir son salon
🔌 Se préparer en conditions réelles
Quand on va sur un salon, en général, on y va avec une nouvelle offre ou au moins avec l’intention de mettre l’accent sur une en particulier. Il va donc falloir la présenter efficacement, voire faire une « démo ». Mais une démo sur un salon, ça se fait debout, dans le bruit, avec des interruptions, et auprès de gens qui passent de stand en stand… Rien de comparable aux entretiens classiques.
Donc ce n’est pas une faute lourde que d’organiser une session d’entraînement dédiée à cet exercice avec (au moins) les objectifs suivants :
- Être à l’aise pour « aborder » les chalands qui passent… sans rester les bras ballants
- Être à l’aise pour « pitcher » debout et dans le bruit
- Être suffisamment convaincant pour que le visiteur se souvienne de l’interaction malgré les multiples sollicitations qui vont suivre
🔌 Se mobiliser
Un salon est un investissement financier important. La moindre des choses est donc de viser le meilleur retour sur investissement. Et pour l’atteindre, l’objectif est simple : avoir un maximum de conversations, d’interactions avec de nouveaux prospects. Je répète : avoir un MAXIMUM d’interactions. Cela veut dire, être à fond dès les premières minutes et jusqu’à la fermeture. Oui, c’est fatigant. Oui, on en sort épuisé. Et alors ? Si profiter à fond de cette chance que représente un salon est un sujet pour un commercial, mieux vaut l’en dispenser.
Vous ne devez avoir sur le stand que des gens prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes. La rentabilité de l’opération et aussi l’image que vous donnerez à vos prospects en dépendent.
🔌 Apprendre à trier
Dans mon livre Lève-toi et Vends, je détaille chaque étape d’une méthode pour se préparer à toutes les étapes importantes d’une interaction sur un salon.

Je ne vais pas rentrer la méthode ici, mais juste insister sur un point crucial. Imaginons que le salon ouvre ses portes à 9h et les ferme à 18h. Eh bien, passer une heure avec un « touriste » veut dire qu’on accepte de perdre 11 % de son temps utile. Moralité : la qualification sur un salon est une étape cruciale.
Si vous ne qualifiez pas avant de vous lancer dans une démo ou d’investir du temps pour « papoter », vous allez aider des touristes à perdre leur temps (et le vôtre). Pour rappel, des « touristes » sont des gens qui se promènent, des étudiants qui doivent faire un mémoire, des concurrents qui font leur étude de marché, etc. Il ne s’agit pas d’être brutal, mais d’être vigilant et courtois pour valider immédiatement si la conversation vaut la peine d’être prolongée.
✅ Oui, participer à un salon est une chance.
❌ Non, attendre que les visiteurs prennent l’initiative du premier contact ne suffit pas.
✅ Oui, il faut se préparer en amont.
❌ Non, vendre sur un salon n’est pas une vente comme une autre.
✅ Oui, il faut engager un maximum de conversations.
❌ Non, il ne faut pas se laisser envahir par les « touristes ».
✅ Oui, il y a beaucoup d’autres choses à avoir en tête.
❌ Non, vous ne pouvez pas éviter de lire la Trilogie de la Vente pour les connaître… 🤣
La prise multiple
Quelques ressources pour aller plus loin
Quelques ressources pour aller plus loin :
💻 La formation commerciale en ligne
Un chapitre spécial Salons traite à la fois la façon d’optimiser un salon en tant qu’exposant mais aussi en tant que visiteur.
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Pour accompagner ses commerciaux sans renier le principe hautement philosophique… Tu bosses, je t’aide.
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Pour redonner le plaisir de la vente.
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